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Le onzième paragraphe commence par comparer les formes caractéristiques des différentes écritures avec celles du monde qui nous entoure et en arrive à se demander si ce qui différencie les caractères chinois des lettres d’un quelconque alphabet ne tient pas au phénomène d’identification que favorisent les formes particulières des idéogrammes et dont, aurait-il pu ajouter, on ne trouve d’équivalent que dans la peinture. Il aurait pu poursuivre son analyse en observant le nombre de traits qui composent ces caractères, la richesse et la variété des figures qu’ils sont susceptibles d’engendrer, les rapprocher de celles que révèlent les veines d’un marbre ou les moisissures d’un vieux mur; il aurait alors franchi un pas décisif dans la recherche qui l’occupait. Au lieu de quoi il invoque, dans sa conclusion, la liberté qu’aurait une écriture de se situer, par jeu ou par nécessité, à l’exact opposé du lieu où on l’attendait. Les deux paragraphes suivants lui emboîtent le pas et citent quelques exemples de métamorphoses dont furent capables en effet certaines écritures. Dès lors, l’argument de liberté aura seul raison contre tous. Incapable de fournir une réponse satisfaisante, il fera échouer toute tentative d’explication. Comme ces cases inexorables du jeu de l’oie ou celles de ce damier dont la surface est entièrement traversée d’échelles et de serpents qui, inlassablement, renvoient le joueur malchanceux à la case départ.
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