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111 paragraphes et des poussières © Soheil Azzam |
La rédaction de ces «111 paragraphes» s’étend sur plus de vingt ans. Il ne s’agissait au départ que de quelques réflexions notées en marge d’un travail mêlant écriture latine et pinceau chinois. Ces notes, qui avaient pour but de justifier ma démarche et de rendre plus explicites certains de mes choix, comprenaient les deux premiers paragraphes ainsi que les commentaires sur la devise de Genève. Complétées par de nouvelles observations, elles allaient devenir, en 1984, les «36 paragraphes sur la calligraphie» et, sous cette forme, auraient dû accompagner l’édition d’un portefeuille de cinq estampes sur la devise Post Tenebras Lux. Un premier voyage en Chine, en 1985, suivi d’un séjour de deux ans à Pékin, de 1986 à 1988, ont finalement eu raison de ce projet, ou du moins en ont retardé la réalisation. De toute évidence le fruit n’était pas encore mûr. • De fait, les questions posées au début des «36 paragraphes» n’ont cessé de se déployer durant mon séjour en Chine et, pendant les années qui ont suivi, ce ne sont pas moins de 75 nouveaux paragraphes qui ont vu le jour. Partie de l’écriture, la réflexion devait gagner, de proche en proche, tous les domaines où une civilisation trouve prétexte à l’expression de son génie. Ecriture, peinture, musique, poésie, science et philosophie furent ainsi, tour à tour, appelées à témoigner. • Composés de réflexions, d’observations et et d’interrogations en apparence indépendantes les unes des autres mais cependant reliées entre elles à la manière d’un jeu de dominos, ces paragraphes forment un ensemble qu’il faut lire dans l’ordre, je crois, si l’on veut en suivre le cheminement et en comprendre l’aboutissement. Le lecteur impatient pourra lire le bref résumé qui présente l'essentiel des paragraphes dans un ordre différent (et peut-être plus logique ) ou, à défaut, parcourir les onze premiers paragraphes avant d’aborder la lecture des 75 nouveaux paragraphes dont le centre de gravité se situe entre les numéros 88 et 98 — onze pages qui, avec l’insouciance et la témérité que procure l’ignorance, se risquent à donner leur propre interprétation des chapitres 25 et 42 du Tao Te King ainsi que des premières lignes du livre de la Genèse. • | |||||
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