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Le souci d’économie qui a présidé à la naissance de l’alphabet a fait de chacune des lettres qui le constituent le maillon d’une chaîne dont la forme, à première vue, importe moins que la texture qu’elle génère. Leurs lignes épurées, réduites à l’essentiel, pour ne pas dire au squelette, s’effacent derrière le message qu’elles véhiculent et la plupart des gens ne les remarquent même pas. Tout l’art du typographe — ou celui du graphiste — sera nécessaire pour faire de ce matériau méconnu et ingrat la source d’une véritable émotion. C’est cet art, si l’on y tient, qu’il convient de comparer à l’art chinois de l’écriture; mais ils sont incomparables. Bien qu’ils expriment tous deux l’âme humaine, ils le font chacun à sa manière: à la manière des deux moitiés d’un même cerveau.
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