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La Chine s’est depuis longtemps écartée de la voie qui était la sienne. Ni Marx ni Lénine n’étaient chinois. Les étudiants sur lesquels le pays fonde à présent tous ses espoirs ne sortent pas seulement diplômés des meilleures universités d’Europe ou d’Amérique, ils reviennent aussi la tête pleine d’idées qui leur sont étrangères. Que les Chinois rêvent de communisme ou d’économie libérale, depuis un siècle tous leurs projets de société sont empruntés aux Occidentaux. Entre les deux mondes les différences s’estompent et la Chine dont je parle paraît presque irréelle. La civilisation du cerveau gauche étend tous les jours un peu plus son empire. Nos politiciens s’en réjouissent, nos journalistes et nos hommes d’affaires aussi. C’est qu’ils ne connaissent de la Chine que la part que l’Occident en a transformée. S’ils étaient plus lucides ils s’en inquiéteraient.
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