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«Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. Or la terre était un chaos, et il y avait des ténèbres au-dessus de l’abîme, et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux. Dieu dit: “Que la lumière soit”, et la lumière fut.» C’est la traduction d’Emile Osty, dans laquelle j’ai remplacé le mot «esprit» par le mot «souffle», ce que m’autorise à faire une note en bas de page; c’est aussi le mot qu’emploie André Chouraqui. Dans le Laozi (le livre de Lao Tseu), deux passages peuvent être considérés comme décrivant le processus de formation de l’univers. Le premier se trouve au début du chapitre 25: «Quelque chose de confus et mélangé était là, avant la naissance du ciel et de la terre. Fait de silence et de vide, seul et immobile, circulant partout sans s’user, capable d’être la genèse de l’univers.» Le second correspond aux premières lignes du chapitre 42: «La voie engendre le un, le un engendre le deux, le deux engendre le trois, trois engendre la multiplicité des êtres.» J’ai choisi, pour ces extraits, la traduction de Ma Kou, à laquelle, pour des raisons de mise en page, j’ai pris la liberté d’ajouter des signes de ponctuation. Si c’est le même événement que ces textes racontent, ils le font à la manière des témoins d’un accident: on a du mal à croire qu’ils ont assisté à la même scène.
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