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On peut dire de la cursive chinoise que c’est une écriture personnelle élevée au rang d’œuvre d’art. Ecriture hâtive, brouillonne, comme son nom chinois tend à le suggérer, elle n’est cependant ni distraite ni relâchée. C’est un art volontaire, souverain, qui suppose de la part du calligraphe une perception fine de son corps et une parfaite maîtrise du pinceau. C’est aussi un art libéré des contraintes que l’imitation d’un style, le respect des anciens, les jeux de l’imagination, la recherche de l’expression et même l’intelligence du texte imposent à la pulsion primitive. Toutes les règles patiemment apprises, l’artiste les dépasse, sans rien renier, sans démolir ni saccager; le fleuve coule librement, sans emporter les digues qui le retiennent.
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