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Lorsqu’elle est destinée à faire connaître un texte, une calligraphie se doit d’être claire et bien ordonnée. Les livres sont fais pour être lus et ceux d’Orient ne diffèrent pas en cela de ceux d’Occident. Mais à côté on voit se développer, dans les pays du Levant, une autre forme d’écriture que même un lecteur exercé peut avoir du mal à déchiffrer. Le texte est souvent connu, il est vrai, de sorte qu’il suffit de reconnaître quelques mots, ou même un seul, pour retrouver dans tel dédale ou tel enchevêtrement un proverbe, un vœu ou une prière qu’on lit alors aisément; ou que l’on récite. Mais il peut s’agir d’une œuvre plus rare ou d’un poème dont l’auteur est le calligraphe lui-même. Les ouvrages qui reproduisent ces pièces en fournissent généralement la transcription en écriture régulière ou en caractères d’imprimerie. Cette éclipse du texte n’en diminue en rien l’importance. On est ici en présence d’un art lyrique, et l’on sait combien un opéra peut paraître incompréhensible si l’on n’en connaît pas le livret. Comme la poésie, la calligraphie n’est pas tant faite pour être lue que pour être relue.
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